TPE | Louis et Gurvan

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 Le thème que nous avons choisi est celui de l'investissement Chinois en Bretagne.  Bien que l'usine Synutra se construisait près de chez nous, nous n'avions que très vaguement entendu parler de cette dernière. Faire des recherches sur elle nous a amené à nous poser de nombreuses questions; Y aurait t'il un risque de Sino-dépendance? Les usines laitières bretonnes sont-elles condamnées? Ou encore tout simplement; pourquoi les chinois viennent-ils s'installer en centre Bretagne? Nous avons donc réalisé un reportage, mais également un site internet dans le but d'approfondir ce dernier. Nous avons choisi d'interviewer deux acteurs locaux. Le premier était incontournable; il s'agit du Maire de Carhaix, Mr Troadec. Le second se trouve être l'économiste breton Joseph Le Bihan, fondateur de l'institut Locarn. À eux deux, ils ont apporté des réponses à nos questions, et à notre problématique qui n'est autre que: Investissement Chinois en Bretagne: De la Gavotte à la danse du dragon? Pour répondre à cette problématique, nous allons construire un raisonnement en 3 étapes:  

Premièrement nous allons comprendre pour quelles raisons les Chinois ont décidé de venir s'installer chez nous. Ensuite nous étudierons  les conséquences de cette installation. Enfin nous nous demanderons quelle est la stratégie des Chinois vis à vis de leurs investissements futurs en Bretagne.  

 

 

 L'implantation Chinoise en Bretagne; Pour quelles raisons ?  

 

 La raison majeure de l'expansion de l'agriculture Chinoise vers le monde est très simple;

Sa démographie. En effet, les statistiques du Bureau de recensement Américains nous 

révélait qu'en 2013 la Chine avait atteint le chiffre de 1 milliard   457 millions d'habitants. 

En revanche, bien qu'elle se compose de grandes régions, peu sont celles qui sont 

propices à l'agriculture; montagnes escarpées, déserts. L'agriculture près des villes est 

devenue impossible, étant donné les grand pics de pollutions enregistrés, et l'expansion 

de ces dernières, de l'ordre de 2500 km2 par an. Ils se tournent donc vers d'autres 

régions du monde.  

 

 La deuxième raison à la délocalisation de leur agriculture est le scandale du lait frelaté. En effet, en 2008, de la mélamine est découverte dans du lait pour nourrisson en Chine.Cette mélanine augmente le niveau de protéine dans les aliments. Mais cette nouvelle est terrible car la molécule peut engendrer des insuffisances rénales ou des calculs rénaux. 6 enfants meurent des effets de cette molécule, et plus de 300 000 en tombent malade. Mais le scandale ne s'arrête pas là. On découvre ensuite que plus de 95 entreprises sont impliquées dans ce scandale, et qu'il dépasse même les frontières chinoises. En effet, certaines entreprises chinoises vendaient à des entreprises Américaines des aliments contenant cette molécule. 14 animaux sont morts, et plus de 8000 plaintes ont été déposés aux Etats-Unis. Tous ces éléments ont conduit à une perte de confiance de la part des Chinois ainsi que du monde entier envers leur agriculture, et à une volonté d'acheter des produits étrangers.

 

 Une autre raison de cette expansion de l'agriculture est l'émergence d'une classe 

moyenne en Chine. En effet, après une croissance record due à une population 

relativement pauvre, cette population s'est enrichie et commence à atteindre le niveau de 

"classe moyenne". Cette classe moyenne a de nouveaux besoins, de nouvelle demandes,

et l'enjeux pour le gouvernement Chinois va être d'y répondre. Cette usine est aussi le 

témoin de l'enrichissement de la population Chinoise.  

 

 Nous sommes en droit maintenant de nous demander pourquoi les Chinois ont-ils 

choisi la Bretagne pour leur usine de lait. Lors de notre interview, Mr Troadec nous 

apprenait que les Chinois avait hésité entre deux régions. À l'origine, ils pensaient 

s'installer en Nouvelle-Zélande, plus proche de chez eux. Premièrement, la production laitière des 10500 éleveurs du pays est arrivée à son maximum dans sa formule débutée dans les années 70. Aujourd’hui le modèle extensif Néo-Zélandais a trouvé ses limites, avec un recours aux concentrés (soja). Mais ils se sont également installés chez nous en raison des normes sanitaires de l'Europe. En effet, cette dernière dispose d'une excellente réputation au niveau sanitaire à l'égard du monde entier, de part ses restrictions très strictes. La zone Euro apporte également une stabilité économique rare dans le monde. Ils se sont donc centrés sur l'Europe, et ont choisi la France, et plus 

particulièrement la ville de Carhaix. Ils ont choisi cette ville car elle se situe en centre 

Bretagne, et qu'elle se trouve proche des bassins de productions breton.  

 

 Quelles conséquences pour les Bretons?  

 

    Quels seraient les risques?

 

De nombreux Bretons, et en particuliers les producteurs de lait, ont émis une certaine 

crainte vis à vis d'une implantation trop massive des Chinois en Bretagne. En effet ces 

derniers craignent une "sino-dépendance". Selon eux, le risque principal serait

que les Chinois prennent le contrôle du marché laitier Bretons, et imposent leurs 

conditions et leurs prix aux éleveurs. 

 

 Les industriels Bretons émettaient des inquiétudes vis à vis de l'arrivée des 

Chinois. Ces derniers craignaient que les Chinois décident d'inonder le marché Breton 

avec leurs produits. 

Nous avons demandé au maire de Carhaix ce qu'il en pensait, et il nous a donné sa 

vision; Pour lui les Chinois n'ont aucun intérêt à inonder les breton de leurs produits; Celui-ci se compose de 4 millions de personnes,et celui auquel ils ont accès en Chine de 1,457 milliards de personnes. Il n'est de plus pas dans leurs intérêts de déstabiliser leurs partenaires dans la région.

 

 Nous allons désormais nous intéresser au dernier risque majeur selon nous; La 

disparition définitive des petites fermes classiques. Si les Chinois se mettent à 

construire des usines de poudre de lait, ils vont avoir besoin de matières premières.

 Pour ce faire, ils ont engagés la 1ère coopérative Française, et 5ème Mondiale, Sodiaal.

Cette coopérative ne va plus alors s’adresser aux petites exploitations.

Selon Mr le Bihan je cite; "L’usine va faire baisser les prix. Les éleveurs pourront résister 

s’ils s’adaptent avec des robots, mais les petites fermes 

vont fermer. C’est plus rentable et c’est moins astreignant. L’agriculture bretonne va se 

transformer. Sinon c’est la désertification".

Selon lui, des fermes de 300 vaches verraient alors le jour.  

 

    Nous pouvons alors nous demander quels seraient les bénéfices?

    

 L'arrivée des Chinois ne se traduit pas que par des malheurs, elle entraine aussi son lot de bénéfices pour la région. Premièrement, si elle arrive à s'adapter, cette arrivée pourrait sauver l'industrie laitière Bretonne. En effet, les coopératives locales n'ont pas su sauver leurs agriculture en créant des marques, des labels, en donnant une notoriété aux produits Bretons. Le seul sigle Breton est celui de paysan Breton, mais qui demeure peu connu. Les Chinois vont essayer, selon Mr Le Bihan d'apporter cette notoriété. Ils voient la Bretagne comme "Un paradis à développer". Selon lui, il vont le développer à notre place. 

  

 Cette usine va apporter de l'emploi dans une région qui semblait au point mort. En effet cette usine va apporter avec elle 1500 offres d'emplois, ce qui n'est pas négligeable étant donné la fermeture de l'usine Entremont.

 

 Leur arrivée va aussi permettre la modernisation de nos infrastructures portuaires locales. Ces dernières ne sont que très peu aménagées, et demeurent trop petites. Le commerce maritime en France passe majoritairement par le Havre ou par Marseille, ou nous échappe et passe par les ports du Nord de l’Europe, Belgique, Allemagne, Hollande,qui disposent d'infrastructures portuaires bien plus développées.

 

 

 Quelle est la stratégie des Chinois vis à vis de leurs investissements?

          

 Mr Troadec nous a fait part d'une des confidences de l'actuel PDG du groupe Synutra, Mr Zang Liang. Ce dernier lui a indiqué que son but est de faire de Carhaix la capitale mondiale du lait. Une autre usine est  prévue à Carhaix. Une réserve foncière est déjà à leurs dispositions pour un investissement total de 500 millions d’euros. Mais, bien qu'il est décidé d'en faire la capitale du lait, Mr Zang s'intéresse à d'autres secteurs de l'agro alimentaire, comme nous l'apprenait Mr Troadec. Je cite: « Il s'intéresse également à la viande de porc, de poulet, de boeuf, et aux oeufs ». Selon lui, l'usine Synutra n’est que la "première pierre de quelque chose de plus grand".  

          

 Nous nous sommes demandés si les Chinois s'intéressaient à d'autre domaines que celui de l'agro-alimentaire, étant donné que nous avions vu dans d'autres régions Françaises des investissements dans des clubs de foot, dans le tourisme (clud med), ou l’aéroport de Toulouse. Mr Le Bihan, prévoit quant à lui que les Chinois vont développer le "paradis" qu'est la Bretagne par exemple dans le tourisme. La Bretagne n'est, selon lui, pas dépourvue d'histoire et de culture, mais le tourisme y est mal organisé. Pour reprendre ses termes; "Quand les Chinois arriverons en Bretagne, ce ne sera plus 250 000 visiteurs à la vallée des Saints, mais 1 million."  

          

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 Notre problématique posait la question de l’investissement chinois en Bretagne.

Le cas concret « Synutra-Carhaix » c’est la demande chinoise pour un produit de base en quantité et en qualité destiné à leur marché intérieur et une offre bretonne liée à un manque de débouchés des capacités de production laitières régionales. 

La particularité de ce qui est le plus gros investissement chinois dans notre région est qu’il se place dans la création de capacités de productions nouvelles (pour son marché intérieur) et non la simple prise de participations financières dans des sociétés bretonnes existantes (PSA Dong Feng à Rennes). En découlent : le développement de l’emploi breton, la revitalisation du centre Bretagne sinistré, la création d’activités futures dans les secteurs secondaires et tertiaires, M. le Maire nous faisant remarquer qu'il recevait une délégation Chinoise différente tout les 15 jours à Carhaix. L'usine Synutra n’est que la première pierre d’un projet bien plus vaste, une mondialisation constructive?